Roi un jour, King pour toujours

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Roi un jour, King pour toujours

Philippe Rezzonico
Le Journal de Montréal
11-08-2007 | 05h00

«Elvis est mort!» De nos jours, cette phrase est une évidence et une banalité. Mais le soir du 16août 1977, c’était un drame, une catastrophe et une impossibilité: Elvis, le roi du rock’n’roll, ne pouvait pas et n’avait pas le droit de mourir.

Même si je n’ai pas douté une seconde de mon ami Jean qui venait de traverser la rue en courant pour me l’apprendre, je me suis précipité sur le téléviseur pour l’allumer.


En 1977, les téléviseurs n’avaient pas de commande et l’image n’apparaissait pas instantanément. Il fallait tourner un bouton pour l’allumer et changer les postes à l’aide d’une roulette.

Les cinq secondes que le téléviseur a mises pour offrir une image nette ont paru autant de siècles. À 15 ans, on veut tout savoir tout de suite. Comme aujourd’hui, mais les moyens étaient plus lents à l’époque.
Peine perdue, le lecteur de nouvelles répétait bien les mêmes mots. Elvis Presley était bien mort, à l’âge de 42 ans, de complications médicales encore inconnues à ce moment, quoiqu’on parlât d’arrêt cardiaque.

Il a fallu attendre les éditions des quotidiens du lendemain pour avoir beaucoup plus de détails. À cette époque, pas de Web.
En revanche, la radio a pris le relais, diffusant ses chansons à profusion, certains postes offrant une programmation Elvis exclusivement.
Réunis dans le sous-sol de Serge, on a passé la soirée à jouer aux cartes en écoutant ça le volume à fond sur le vieux récepteur qui serait une pièce de musée aujourd’hui en regard du iPod. Des histoires comme ça, tous ceux qui se souviennent de ce soir-là en ont une.

L’héritage
Trente ans après sa mort, que reste-t-il d’Elvis? Curieusement, bien plus qu’à son décès. Première vedette de la chanson de calibre planétaire de l’après-guerre, Elvis fut celui qui aura été le précurseur d’à peu près tout.
Sans Elvis, pas de Beatles, peut-être pas de Dylan, probablement pas de Springsteen et assurément pas de Bono. Ça, c’est pour le volet artistes.

Mais sans Elvis, il n’y a pas d’émission VH1 MTV, calquée sur le Comeback Special de 1968, l’animateur en moins. Sans Elvis, il n’y a pas de diffusion de concerts via satellite à l’échelle mondiale, entreprise dont l’idée de base remonte au tout premier concert du genre, le Aloha from Hawaïi, diffusé en janvier 1973.

Sans Elvis, il n’y a peut-être pas de fusion entre le hip-hop, le rock et l’électro. On l’a oublié, mais en 1955, la pop bonbon, le country, le blues ne se croisent à peu près jamais.

Aux États-Unis, on avait déjà instauré des palmarès pop, country et R&B. Qui a mené aux premières fusions? Écoutez les enregistrements de Sun Records et vous avez la réponse.

Sans Elvis, Chuck Berry et Little Richard auraient plus de mal à diffuser leur musique en raison du racisme ambiant. Sans Elvis, un chanteur noir issu du gospel comme Sam Cooke n’aurait jamais pris un virage vers la pop commerciale.

Controverse et vedette
Sans Elvis, il n’y aurait pas d’artistes de la musique qui voudraient devenir acteur, même si Frank Sinatra avait parfaitement amorcé la transition entre les deux mondes avant lui. Sauf que Frank, il ne représentait pas l’émancipation et la rébellion d’une génération.

Sans Elvis – ou avant Elvis –, les mots «controverse», «vedette», «chanson» et «millionnaire» étaient rarement écrits dans une même phrase.

Sans Elvis, nous n’aurions pas un tas de gens qui se promènent dans des jumpssuits atroces et personne n’aurait osé se présenter sur scène en spandex. Il n’y avait pas que des bons côtés…

Mais, chose certaine, sans Elvis, il aurait fallu trouver un autre synonyme à «rock’n’roll». Lennon avait raison: «Avant Elvis, il n’avait rien.»

Cette dernière phrase est à discuter .... !!

C'est sure que nous aussi, on n'est pas vraiment d'accord avec John Lenon. Et je suis entièrement d'accord avec toi Bebop après il y a plus rien. Quoiqu'après son service militaire, c'était quand même Bof !! Enfin pour moi ! Car je vois quand on va dans les forums dédiés à Elvis, la majorité des fans, aiment sa période 70's. Et quand l'autre jour, dans une émission, des gens de la rue quand ils voyent Elvis, c'est toujours la période 70's avec des costumes à paillette. Je suis sûre que certains ne savent même pas qu'il a fais quelque chose avant cette période.

Sinon, avant Elvis, il y avait quand même d'autres pionniers qui étaient bons. Je citerais le plus connu, comme Bill Haley, qui lui a commencé avant Elvis, mais lui n'avait pas la gueule d'Elvis pour avoir le succès que ce dernier a eu ! Enfin, c'est mon opinion. Mais je respect totalement Elvis, faut pas croire ! Mais ce n'est pas lui que j'écoute le plus sur ma HI FI !

Salut, moi je dirai que l'industrie du disque (le buzziness) à changé, avec l'arrivée d'Elvis, les hommes d'affaires qui l'entourés on flairé le filon, de plus l'éxplosion des "Juke box" (comme support publicitaire on ne fait pas mieux), au même moment, a signer la mort du 78 tours au profit du 45. En effet les teenagers qui ne pouvait mettre tous leur argent de poche dans un albums (considéré comme un objet de luxe) pouvaient par contre, contre une somme modique, se payaient le 45 tour de leurs idoles. Concept repris en France par Eddie Barclay, et qui a fait sa fortune. Je pense que l'on a repensé l'industrie du disque avec Presley. Maintenant il faut de nouveau repenser cette même industrie avec internet, et notamment les droits de diffusion.(dur dur le piratage) C'est je l'avoue un problème complexe,mais si on veut qu'il y ait encore un jour des auteurs,compositeurs,intérprètes, musiciens etc.... faudrait voir ce que l'on peut faire. C'est pour cette raison que je ne mets pas de chansons d'artistes sur ma page, je mets des chanson ou je joue des chansons existantes ce qui est à moitié mal, c'est surtout pour montrer mes talents, mais il n'y a rien de commercial, de plus les originaux sont bien mieux que mes versions. Normalement je pense que je suis en faute, j'aurai du demander l'autorisation pour reprendre ces chansons.
Imaginons que demain je produit le disque d'un groupe, et imaginons que Birdie achète un disque, et qu'elle le diffuse sur son site, toutes les personnes interessés vont le télécharger,vont copier la pochette recto verso, vont se l'imprimer avec leur imprimante laser, et moi je reste avec ma production sur les bras. Total, je ferme la boutique, et les groupes de rockabilly (et autres) disparaitrons faute de producteurs. La copie à titre privée, oui, (il y avait les K7 avant) le commerce illégal et la diffusion, non.

En prenant ton nom Birdie c'était un exemple, car je sais que tu es quelqu'un de bien, et que tu ne ferai pas un chose pareille.

Of course Steve !!!

pour moi il y a une énorme difference entre un disque vynil et une cassette,par contre pour le cd,la difference est maigre entre l'original et la copie.mais sur le fond tu as raison,ca tue une partie de la creativité.

Exact, il n'y a pas de différence, tu peut sur un CD-RW enregistrer 100 fois, ou télécharger, c'est du numérique, il n'y a pas ( à moins d'avoir des vieux enregistreurs numériques) de différence, contrairement à la cassette analogique qui après plusieurs passage ou plusieurs années perd en qualité. Quand je parle de copie privée je parle soit de vinyl (que j'ai acheté) que je met sur CD, pour écouté dans ma voiture, soit un titre ou deux que je repique sur un CD que l'on m'a prêté. Si l'ensemble du CD me plait, je préfère acheté l'album original, c'est déontologique, ainsi je contribue à faire vivre les artistes (et aussi l'industrie qui va avec).Tu vas peut-être trouvé cela bête, mais j'ai jamais télécharger de chansons via internet, et je ne le ferai jamais. J'ai des amis chanteurs qui m'envoient parfois des démos par mails privée pour me demander mon avis, et c'est pareil je ne les diffuseraient jamais, cela reste privé.