Pierre O. Nadeau 08-03-2009 | 04h00 Shawn Barker est probablement le plus grand fan de Johnny Cash. C’est avec beaucoup « d’émotion et de reconnaissance » qu’il perpétue sa mémoire musicale depuis maintenant quatre ans aux quatre coins de l’Amérique du Nord et, présentement, au Capitole de Québec. «J’ai grandi dans le même patelin que lui. J’étais haut comme trois pommes et, à la maison, on faisait jouer sans arrêt du Johnny Cash. Toute la famille l’adorait. En fait, tout le monde l’aimait, parce qu’il était près des gens. Il chantait pour le monde ordinaire et, même lorsqu’il est devenu célèbre, il est resté accessible. En plus, le train dont il parlait dans ses chansons passait derrière chez nous...» Le seul regret de Shawn Barker, c’est de n’avoir jamais vu son idole sur une scène. «J’ai appris à le personnifier en regardant des documents d’archives, des vidéos, des films et en lisant sa biographie», ajoute l’interprète qui, auparavant, personnifiait... Elvis Presley (voir sur YouTube). Auditionnant pour interpréter Elvis dans une production hollywoodienne appelée The Million Dollar Quartet (devant réunir les clones d’Elvis, de Jerry Lee Lewis, de Johnny Cash et de Carl Perkins), Shawn Barker s’est soudainement retrouvé affligé d’un mal de gorge qui l’empêchait d’atteindre les notes aiguës de certaines chansons de Presley. «Lorsqu’il a remarqué ma ressemblance avec Johnny Cash, le producteur m’a demandé si je pouvais l’interpréter. Et c’est là qu’a commencé la grande aventure. Surtout que j’avais constaté qu’il existe tellement d’imitateurs d’Elvis et qu’il me serait plus facile de m’imposer dans la peau de Johnny Cash.»
The Man in Black
Depuis lors, le chanteur, qui vit en Illinois avec sa femme, Nina, et leurs deux garçons, Nazareth et Noah, offre de 100 à 150 représentations par année de son spectacle The Man in Black, non pas seulement aux États-Unis, mais jusqu’en Australie. Il a même proposé trois séries de spectacles à Las Vegas, mais pas question pour lui d’un séjour permanent dans cette ville qu’il juge «trop artificielle à tous les égards». Lorsqu’on lui demande sa chanson fétiche de Johnny Cash, Shawn Barker répond: «Cocaine Blues, qui remonte à ses débuts, et Hurt, la dernière chanson qu’il a enregistrée. Ce sont deux univers différents qui me touchent beaucoup.» Durant son spectacle de deux heures, entouré de quatre musiciens et de ses deux choristes, Barker interprète une trentaine de chansons de Cash choisies parmi son immense répertoire de 1 500 chansons enregistrées.
«C’est le double du répertoire d’Elvis», signale l’artiste, qu’on retrouvera jusqu’au 29 mars sur les planches du Cabaret du Capitole.
Sujet: SHAWN BARKER !! 
