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 GENE VINCENT par TELERAMA.FR

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BIRDY
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MessageSujet: GENE VINCENT par TELERAMA.FR   GENE VINCENT par TELERAMA.FR EmptyLun 14 Oct 2013, 13:31

Gene Vincent (1) coursait le diable en hot-rod chromé



Le 02/10/2013 à 09h28 par François Gorin


GENE VINCENT par TELERAMA.FR Gene-vincent-1-coursait-le-diable-en-hot-rod-chrome,M129161


Comme chanteur de ballades, Eugene Vincent Craddock n'était pas si loin d'Elvis Presley. Moins de coffre, une sensibilité d'écorché vif. Né 33 jours seulement après l'enfant de Tupelo, son premier single parut en juin 1956, alors que l'autre était dans la place depuis près de deux ans – et déjà « King of Western Bop », en attendant mieux. Sur la face A, Woman love, un jump nimbé d'écho que l'histoire a un peu oublié. De l'autre côté, Be-bop-a-Lula, deux minutes trente-cinq de hoquets sensuels inspirés par un personnage de comics, Little Lulu. Cette pochade effrontée, désormais classique rock'n'roll entre tous, aura bien des clones.

Mais si l'on veut imaginer l'impact électrique produit par Gene Vincent et ses Blue Caps à leurs débuts, autant aller direct à Race with the devil. Enregistré le même jour que les deux morceaux sus-cités, plus le tendre et presleyen I sure miss you. Avec lui, Dickie Harrell, batteur et jeune chien fou (15 ans !), porteur de la casquette bleue qui devint l'emblème du groupe ; Jack Neal (contrebasse) et Willie Williams (guitare rythmique) ; et l'incroyable Cliff Gallup, l'aîné de la bande (26 ans), qui comme Scotty Moore avait bien potassé son Chet Atkins, l'as de la guitare country. Ses deux solos (deux !) peuvent aujourd'hui sonner gentillet à des oreilles blindées de metal, de rap ou d'electro. Leur tempo calqué sur la puissance des moteurs d'époque et leurs chromes lustrés à la peau de chamois. Ce concentré de sauvagerie pourtant claqua fort aux tympans des teenagers des mid-50's, certains devenant plus tard des champions du manche. Le hululement de Vincent lui-même est un poème. Move hot-rod, move me on down the line… Mots mâchés pour aller vite. La course avec le diable était lancée. Le jeune Gene traînait depuis un an une jambe amochée par une voiture qui avait grillé un feu rouge à Norfolk (Virginie). C'était à lui maintenant de foncer sans se retourner, la mèche au vent.  

à suivre

Gene Vincent Race with the devil (1956)




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Gene Vincent (2), une étrange prémonition sous la lune argentée



Le 03/10/2013 à 12h24 par François Gorin


GENE VINCENT par TELERAMA.FR Gene-vincent-2-une-etrange-premonition-sous-la-lune-argentee,M129253


Gene Vincent passe les quinze premiers jours de décembre 1957 à enregistrer autant de morceaux à Hollywood. Neuf d'entre eux se retrouveront trois mois plus tard sur Gene Vincent Rocks ! and the Blue Caps Roll. On peut s'étonner de ce titre. En 1958, le genre de rock'n'roll racé qui lui a valu de faire un peu de bruit est toujours vu comme agressif, donc pas assez vendeur. Et surtout, l'album ne contient qu'une poignée de tempos rapides (ce qui permet d'observer au passage que Johnny Meeks, le remplaçant de Cliff Gallup, au son plus grêle, n'est pas tout à fait manchot – voir ses deux solos sur le sautillant Flea brain). Le reste du temps, Blue Gene penche vers le slow pour autos tamponneuses (You belong to me), l'hymne quasi pompier (You'll never walk alone) ou le shuffle New Orleans rhabillé country par Hank Williams (Your cheatin' heart). Comme ses pairs de l'époque, Eddie Cochran ou Buddy Holly (qu'il se mit un moment à imiter autant qu'Elvis), Vincent ne pouvait se contenter de creuser un seul sillon, n'en déplaise aux puristes, et touchait à tout. Ce qui ne manquerait pas d'impressionner certain jeune homme du Minnesota, là-bas, vers le nord.

Ecoutez bien By the light of the silvery moon, chanté dans le même esprit que sa version du traditionnel Frankie and Johnny. Au détour d'un couplet (il n'y a d'ailleurs pas de refrain), la voix s'arrache en deux coups de menton et on jurerait une prémonition du phrasé dylanien. La patte du chat sauvage a été identifiée chez tous les rockabilly cats poussés après lui, de Dick Rivers (!) aux Stray Cats, et jusque dans les hurlements écorchés de Joe Strummer. Mais Dylan ? Qui d'autre, une fois dissipé le malentendu « folk » (l'est-il vraiment cinquante ans après ?) aura mieux montré à quel point les musiques américaines sont perméables entre elles ? A 16 ans, Robert Allen Zimmerman jurait à ses copains qu'il voulait être Little Richard. Ben non, c'était Gene Vincent.

à suivre

Gene Vincent By the light of the silvery moon (1958)




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Gene Vincent (3) : ne pas oublier sa douceur



Le 03/10/2013 à 21h51 par François Gorin



GENE VINCENT par TELERAMA.FR Gene-vincent-3-ne-pas-oublier-sa-douceur,M129317



Sweet Gene Vincent, chantait Ian Dury en 1977. L'année de la mort d'Elvis. Vincent lui s'était fait la malle six ans plus tôt, sans faire autant de graisse que le King (meilleur en tout, décidément). Même la mort manqua d'élégance : un vulgaire ulcère à l'estomac. Le culte néanmoins persista, moulant Gene à jamais dans le cuir noir et l'associant parfois au survivant Vince Taylor. En 1969, un an après avoir failli flinguer Gary Glitter dans un hôtel allemand, le père de Be-bop-a-Lula remettait le couvert avec sa créature, aveu d'impuissance, les temps avaient changé. Gene Vincent était passé dans la catégorie loser depuis une dizaine d'années, son dernier hit single aux US étant Dance to the bop, chanson du film Hot Rod Gang (on n'en sort pas). James Dean n'avait pas vécu assez pour entendre Race with the devil.

Un soir d'avril 1960, Eddie Cochran fut éjecté d'une Ford Consul au détour d'une route anglaise. Vincent était dans la voiture, il s'en sortit avec une jambe encore plus amochée. On pouvait rêver meilleure entrée dans les sixties. Tournant le dos à l'Amérique – pour y revenir plus tard en quête d'un hypothétique comeback –, il montra à l'Angleterre et ses dépendances qu'il avait encore quelques boogies sous le capot. Et puis les Beatles ne chantaient-ils pas Ain't she sweet ? Dans la béatification du rocker pur jus de brillantine, on oublie trop souvent la douceur de Gene. Elle irrigue pourtant ses disques, à part égale avec le nerf rock'n'roll. Parfois on confortait sa voix délicate d'une escouade de ouaouh-ouaouh (Important Words, In my dreams à la Roy Orbison), elle n'en avait pas besoin. Time will bring you everything trouve un juste et rare équilibre entre la mièvrerie des ballades et l'élan fiévreux des rocks. A qui le crooner tremblotant promet-il ainsi la lune et les étoiles ? A sa chérie bien sûr. Peut-être aussi à lui-même. On est en juin 1957, il peut encore tirer des plans sur la comète.  

salut à Bruno B.

Gene Vincent Time will bring you everything (1957)




SOURCE : ICI
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MessageSujet: Re: GENE VINCENT par TELERAMA.FR   GENE VINCENT par TELERAMA.FR EmptyLun 14 Oct 2013, 13:32

Que pensez vous de ce reportage ?
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MessageSujet: Re: GENE VINCENT par TELERAMA.FR   GENE VINCENT par TELERAMA.FR EmptyLun 14 Oct 2013, 13:34

Ca a l'air pas mal, en survolant...15_1_53 
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MessageSujet: Re: GENE VINCENT par TELERAMA.FR   GENE VINCENT par TELERAMA.FR EmptyMer 16 Oct 2013, 13:48

Tres bon article, sous entendus bien a propos ... Bon le parallèle constant a Elvis est sans doute inévitable pour se faire comprendre du grand public, on n en voudra donc pas a la bonne plume de Mr François Gorin (?)
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